L'écart entre les retraités du public et du privé se creuse

Une fois de plus, les retraites du secteur privé ont été réformées. Les mesures de l’accord des organismes Agirc-Arrco d’octobre 2015 pénaliseront les assurés qui subiront, selon les générations, jusqu’à 18 % de baisse de pension. C’est énorme !  Cela ne fera que creuser davantage l’écart entre les retraites des régimes spéciaux, du public et celles des salariés du privé.  Comparons les sommairement *:

Régimes spéciaux, régime de retraite public : départ à la retraite 50-52 ans ou 55-57 ans (catégories actives) et 60-62 ans pour le privé.

Base de calcul des pensions : six derniers mois pour le public, 25 meilleures années pour le privé. Niveau de retraite garanti par l’Etat : minimum 75 % du dernier salaire hors primes ; pour le privé : zéro.  Pension de réversion pour les veufs et veuves : aucune condition dans le secteur public ; condition d’âge et de ressources pour le privé (voir plus loin).  D’aucuns disent que ces comparaisons sont motivées par la jalousie. Non !  Il s’agit simplement de la réalité des faits résultants de vies au travail dans le secteur public - garantie à vie, augmentation à l’ancienneté, sans exposition à la concurrence, ignorant la compétition, le chômage - et les travailleurs du privé soumis au stress de la compétition constante, de la concurrence, de la perte de l’emploi.  Cette disparité se retrouve jusque dans la mort avec les pensions de réversion.  Public : quels que soient l’âge et le montant du salaire du survivant (veuf ou veuve), la personne touchera la pension de réversion.  En revanche, dans le privé, le veuf ou la veuve devra remplir des obligations d’âge et de ressources pour bénéficier de la pension de réversion. Les inégalités du traitement des pensions de retraites se retrouvent ainsi jusque dans la mort d’un conjoint .

*selon Sauvegarde Retraites Infos – Avril 2016 – n° 66

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