En réclamant l’accès à la capitalisation comme complément de la répartition, on n’imaginait tout de même pas qu’on aboutirait au produit financier que, mal et méchamment, le législateur a fini par pondre. Le Perp (Plan d’épargne retraite populaire) dont les décrets d’application viennent enfin de paraître, s’avère extrêmement décevant.

Son seul avantage est un avantage fiscal apparent, qui ne profitera qu’à une petite partie de la population (les ménages aisés). Car il permet de déduire jusqu’à 10 % du revenu imposable dans la limite d’un confortable plafond (23 769 euros).

En revanche, ses inconvénients sont multiples : aucune sortie en capital mais sortie en rente obligatoire qui sera imposable et dont le montant ne sera pas revalorisé tout au long de la période de versement, rendement inconnu, capital non garanti, aucune protection contre l’inflation, frais de dossier, de gestion et de transfert entre banques élevés… 

Non, décidément, ce n’est pas par ce bout-là qu’il fallait aborder la question. Sauvegarde Retraites déplore que cette option très contraignante aille si peu dans le sens de la liberté individuelle de chacun.