Dans ce pays, on retient 18,5% du salaire annuel pour la retraite ; 16% au titre de la répartition , 2,5% au titre de la capitalisation. La grande innovation du système tient au fait que ces 2,5% restants sont gérés directement par le salarié qui peut les déposer sur les fonds de son choix (cinq au maximum), avec possibilité de changement. Ces fonds sont au nombre de 455 ; ils sont répertoriés dans un catalogue qui indique leur date de création, leur domaine et leur rendement. Ils peuvent être essentiellement en obligations, (pour limiter les risques), en actions (ce qui accroît le rendement) ou panacher les deux.
Un beau capital à l'arrivée
Prenons l'exemple de deux personnes de 25 ans qui gagnent 2286,74 € (15 000 F) par mois et placent 2,5% pour leur retraite comme elles en ont maintenant l'obligation. L'une choisit un fonds en action avec un rendement de 12% ; après 40 ans de travail, elle disposera d'un capital retraite de 3,8 millions de francs. L'autre choisit un placement moins risqué et investit dans un fonds en obligations à 5%. Elle disposera de 88 420,43 € (580 000 F). C'est dire qu'avec une petite somme initiale, on peut, à 60 ans, avec un placement judicieux, se retrouver à la tête d'un beau capital. Apparemment, le système est simple. Oui, mais seulement pour ceux qui aiment la bourse. Pour les autres, tous ceux qui n'ont pas envie de boursicoter, ceux qui n'y connaissent rien et qui n'ont pas envie de s'en occuper qu'en est-il ?
Les salariés peuvent demander à l'Etat de gérer pour eux, cette partie capitalisation.
Si le salarié se sent dépassé et pas de taille à gérer lui-même ces 2,5% , il peut demander à l'Etat de le faire à sa place ; Dans ce cas, l'Etat choisira alors un fonds en obligations pour limiter, au maximum, le risque.
Dans tous les cas, le salarié pourra bénéficier ainsi d'un complément de revenus à sa pension de retraite par répartition et si le placement est judicieux, cela lui permettra de mettre vraiment du beurre dans les épinards. |