Retraite - Un pas en avant, deux pas en arrière : le gouvernement recule devant les fonctionnaires !
Sauvegarde retraite : des Citoyens qui Prennent leur Retraite en Main
 
Un pas en avant, deux pas en arrière : le gouvernement recule devant les fonctionnaires ! (19/05/2003)
 

Les dernières concessions du gouvernement réduisent la réforme du régime des fonctionnaires à peau de chagrin. L’allongement de la durée de cotisation à 40 ans est acquise. En revanche, le calcul de la pension sur les trois dernières années est définitivement enterré.
 
La journée de manifestations et de grèves du 13 mai n’aura pas été perdue pour tout le monde. Les fonctionnaires conservent de nombreux privilèges et, ce qui est tout de même un comble, en obtiennent de nouveaux :

- Maintien des six derniers mois pour le calcul de la pension. Le gouvernement renonce à son projet de calcul sur les trois dernières années. (Dans le privé, ce sont les 25 meilleures années qui servent de référence…).

- Intégration de tous les trimestres travaillés, y compris dans le privé. En moyenne, les fonctionnaires d’Etat travaillent quatre ans dans le privé. Désormais, tous leurs trimestres travaillés - dans le public ou dans le privé - compteront pour le calcul de leur retraite.

- Avantages familiaux conservés. Le gouvernement n’y touche pas. Les femmes fonctionnaires ayant mis au monde trois enfants continueront de pouvoir prendre leur retraite à taux plein au bout de 15 ans, sans aucune condition d’âge.

- Temps partiel intégré. Il pourra être cotisé sur la base d’un plein temps.

- Primes comptabilisées. Une partie des primes, dans la limite de 20 % du salaire de base, sera prise en compte pour une retraite complémentaire obligatoire, qui fonctionnera par points.

Sauvegarde Retraites note que le gouvernement a fait trois pas en arrière pour un pas en avant. Il recule devant la mobilisation de fonctionnaires cramponnés à leurs privilèges. Mais la réforme doit être faite. Il faudra bien que les Français se mobilisent pour faire admettre à ces privilégiés que leur tour est venu de jouer la solidarité sociale.
 
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