Mestrallet : l'arbre qui cache la forêt !

Le scandale autour de la retraite-chapeau du PDG de GDF-Suez ne doit pas  en faire oublier un autre, bien plus coûteux pour le contribuable : le régime spécial des  IEG.

Plus de 800 000 euros par mois de retraite supplémentaire !
L’affaire de la retraite-chapeau de Gérard Mestrallet fait scandale. Le ministre de l’économie Emmanuel Macron a beau dire que « le gouvernement désapprouve ce type de rémunération », c’est bien l’Etat, plus gros actionnaire de GDF-Suez, qui en a approuvé le principe.

Ce pactole, pour Gérard Mestrallet, s’ajoute à une pension déjà confortable. Et pour cause : le régime spécial des Industries électriques gazières (IEG), auquel les salariés de GDF-Suez sont affiliés, est particulièrement intéressant. Pensez donc : l’écrasante majorité des agents peut partir à la retraite dès 55 ans avec une retraite calculée sur les six derniers mois de traitement !

Bien évidemment, ce n’est pas neutre pour le contribuable : la caisse des IEG perçoit, pour assurer son financement, l’intégralité du produit d’une taxe sur la consommation de gaz et d’électricité, intitulée sobrement Contribution tarifaire d’acheminement (CTA), qui ne cesse d’augmenter.
Pour le contribuable, la facture dépasse le milliard d’euros par an, soit plus de 10 % du coût global de l’ensemble des régimes spéciaux des entreprises publiques ou para-publiques, qu’il est appelé à financer ! Et ce milliard finance directement les avantages-maison des agents électriciens et gaziers.

A côté de ce milliard pris dans la poche des Français pour payer des privilèges, le petit million de Monsieur Mestrallet semblerait presque dérisoire : un millième de l’énorme fromage des retraites des industries électriques et gazières ! Le gouvernement peut bien supprimer demain les retraites-chapeau, s’il maintient les régimes spéciaux dans le même temps, cette mesure ne sera, en réalité, qu’un coup de communication de plus.
Pendant ce temps, le coup de bambou continuera pour le contribuable !


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