Retraites grecques : le jeu de massacre continue

Une nouvelle coupe sombre touche les retraites des Grecs. C'est ce qui attend les pays qui laissent filer la dépense publique et ne se réforment pas…

Le coup est rude pour les retraités grecs : les pensions supérieures à 1 300 euros par mois vont subir un coup de rabot de – 12 % en 2012, après les – 10 % infligés en 2010. Les régimes complémentaires sont également touchés : jusqu’à 20 % pour les pensions de plus de 300 euros !
D’une certaine manière, la Grèce est un modèle, ou plutôt un "contre-modèle" : celui d’un Etat qui laisse filer la dépense, laisse faire la gabegie et le clientélisme dans la gestion des retraites, n’engage pas les réformes structurelles nécessaires et continue pendant des années à subventionner les déficits des caisses. Jusqu’au jour où Bruxelles agite son bâton de gendarme et impose la super-rigueur…
Une question se pose : pour la France, combien de temps encore ?
Certes, les réformes successives ont apporté une petit "bol d’air" financier, mais bien éphémère. Si la France veut échapper à une tragédie à la Grecque, elle doit inscrire une « règle d’or sociale » (interdiction des déficits dans les caisses de retraite) dans sa Constitution et engager, enfin, la réforme structurelle dont notre système de retraite a besoin.
À défaut, il se pourrait bien que, comme en Grèce, les retraités français deviennent la variable d’ajustement dans le cadre des économies budgétaires devenues indispensables.

Fermer