Retraites : l'Etat prédateur

L’Etat « Pack-man »  dévore tout sur son passage, à commencer par les économies des retraités.

Hier l'Argentine, aujourd'hui la Hongrie et demain sans doute l’Irlande : les fonds de retraite représentent des mannes inespérées pour les Etats en faillite. Nécessité fait loi… surtout quand c’est l’Etat qui fait la loi.

. En Argentine,
l'Etat a ouvert la voie en nationalisant, en novembre 2008, les caisses de retraites privées, sous prétexte... de sauver ces fonds de pension malmensé par la crise financière ! C'est un peu comme si le coupeur de bourse expliquait à sa victime qu'il va mettre son argent en lieu sûr. En « échange », l’Etat s’engagea à prendre à sa charge les retraites, au sein d’un système par répartition… Plus tard, dans trente ou quarante ans !

. En Hongrie,
l'Etat vient d'imiter l'exemple argentin. Le 13 décembre, l'Assemblée nationale a voté une loi nationalisant les caisses de retraites privées, soit 11 milliards d'euros d'épargne, en les réintégrant dans le système public de retraites...
. En Irlande comme en France, les Etats siphonnent les fonds de réserve pour pallier les nécessités immédiates. En Irlande, le gouvernement a ainsi mis la main sur 12, 5 milliards d'euros appartenant au fonds de réserve pour financer le soutien aux banques, dans le cadre du Plan d'aide international.
Rappelons aussi qu’en France, le régime de Vichy confisqua les réserves des caisses privées pour répondre aux nécessités engendrées par la défaite et l’occupation du territoire. Telle est l’origine de notre système de retraites par répartition !

Cette tendance des Etats-cigales à résoudre leurs difficultés à court terme en confisquant les fruits de l’épargne (des fourmis), constitue un véritable obstacle à la capitalisation. A quoi bon épargner, si l’Etat s’obstine à prédater ?


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