Jean Arthuis : "Le compte n'y est pas"

Dénonçant un trou de 60 milliards malgré la réforme, Jean Arthuis réclame une réforme systémique et la fin des inégalités public/privé.

Dans Le Parisien du mercredi 6 octobre, le président de la commission des finances du Sénat ne mâche pas ses mots : « Le texte du gouvernement devrait permettre au mieux de s’approcher de l’équilibre en 2018. Car en dépit de cette réforme, on va devoir trouver probablement 60 milliards. Autrement dit, le compte n’y est pas. »
Et l'influent dirigeant centriste de réclamer une vraie réforme systémique, en complément de la réforme paramétrique du gouvernement. "Nous allons réaffirmer notre volonté de faire émerger en france un système de retraite à points, plus juste et plus transparent. Nous avons déposé un amendement au nom de tous les centristes. Il vise à instaurer progressivement ce système, qui a fait ses preuves dans les pays du Nord".

Jean Arthuis n’hésite pas non plus à soulever le point sensible des inégalités public/privé : « Il existe aujourd’hui 21 systèmes de base, sans compter les régimes complémentaires. L’ensemble est très complexe, opaque et injuste. Or, la réforme n’apporte pas de réponses sur les inégalités entre les salariés du privé, les fonctionnaires et les agents des régimes spéciaux. Il est temps d’instituer l’égalité des Français devant la retraite. »
Tandis que l’Elysée tente de maîtriser d’une poigne de fer la fougue réformatrice de certains sénateurs UMP, il se pourrait bien que la majorité soit « débordée par son centre ».

Fermer