Main basse sur nos retraites : l'étau parlementaire se resserre

Après le député Remiller, c’est le sénateur Masson qui s’élève contre le pillage des caisses du privé.

La vague d’indignation soulevée par le hold-up sur les retraites du privé (Agirc-Arrco) au profit des fonctionnaires non-titulaires et des élus (Ircantec) continue à faire des remous au Parlement.
Après Jacques Remiller à l’Assemblée, c’est Jean-Louis Masson qui dépose au Sénat une proposition de loi demandant l’abrogation pure et simple de la « soi-disant compensation » imposée à l’Agirc-Arrco au profit de l’Ircantec.
Dans l’exposé des motifs, le sénateur ne mâche pas ses mots : « compensation totalement injustifiée » « inadmissible » « tour de passe-passe » « pot aux roses » etc. Particulièrement remonté, Jean-Louis Masson invoque un argument décisif : « Les nouveaux salariés de La Poste n’auront jamais été affiliés à l’Ircantec, n’y auront jamais cotisé et n’en percevront aucune prestation. (…) N’ayant strictement rien à voir avec eux, l’Ircantec n’est pas fondé à réclamer quoi que ce soit. » Et le sénateur de rappeler fort opportunément que « les affiliés de l’Agirc-Arrco sont déjà nettement défavorisés par rapport à ceux de l’Ircantec ».
Après la proposition de loi Remiller à l’Assemblée, déjà signée par 47 députés, le Sénat met donc à son tour la pression sur le gouvernement et resserre l’étau parlementaire sur ce dispositif inique.

Rappel : dans le cadre de la loi sur le nouveau statut de La Poste, un amendement « de dernière minute » avait institué une compensation au profit de l’Ircantec et au détriment de l’Agirc-Arrco, au motif fallacieux que les nouveaux salariés de La Poste seraient désormais affiliés aux caisses complémentaires du privé.


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