Négociation autour des régimes complémentaires

Le privé va trinquer une fois de plus !

Les négociations sur les régimes de retraite complémentaire Arrco et Agirc ont un air de « déjà vu ».
Ceux qui sont à la tête des caisses « découvrent » un déficit qui ne cesse de se creuser – pouvant dépasser les 4 Milliards d’euros en 2015 – et organisent des réunions pour essayer de trouver une solution. Comme par hasard, les conclusions de ces réunions aboutissent invariablement à la même solution : la hausse des cotisations. Le Medef a opposé des protestations de principe, puis a l'air de s'être rallié à la position des syndicats. Il a posé toutefois deux conditions : le recul de l’âge de départ à la retraite à 63 ans et la baisse du taux de rendement des retraites complémentaires.
Rien n’est encore vraiment arrêté à ce jour (d’autres négociations sont prévues dans les prochaines semaines) mais les résultats sont déjà évidents : c’est encore le privé qui va trinquer en subissant une nouvelle hausse des cotisations et une nouvelle baisse de la pension pour les nouveaux retraités.

Ce scénario est le même depuis des années. D’un côté, le régime de retraite du privé avec des cotisations en augmentation et une pension en diminution. De l’autre, celui des fonctionnaires avec un taux de cotisation salariale inchangé depuis des lustres (7,85 %) et une pension toujours calculée sur 75 % du dernier traitement.
Quand on sait, en plus, que ce sont les contribuables qui paient, par le biais de leurs impôts, 88 % de la retraite des fonctionnaires, la coupe est vraiment pleine.

Les décideurs et les dirigeants des caisses devraient savoir que pour résorber le déficit des régimes, il existe d’autres solutions : aligner les retraites du public sur celles du privé et mettre à contribution les fonctionnaires.
On ne pourra pas continuer à plumer ceux du privé jusqu’à ce qu’il ne leur reste rien !

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