Un audit dénonce le coût des retraites Outre-mer

Sauvegarde Retraites dénonce depuis des années le scandale des retraites des fonctionnaires d’Outre-mer. A force d’alerter les hommes politiques, elle a obtenu qu'un audit soit réalisé mais cela reste insuffisant

Depuis des années, Sauvegarde Retraites se bat contre l'attribution de majorations de pensions aux fonctionnaires d’Etat qui prennent leur retraite Outre-mer. Elle a rencontré Jean Arthuis, le président de la commission des finances du Sénat, qui, lui aussi s'était attelé au problème. Nos pétitions et batailles répétées commencent enfin à porter leur fruit : un audit de modernisation commandé à trois corps d’inspection – l’IGF*, l’IGA* et la commission de contrôle des Armées – vient d’être publié. Il pointe le caractère injuste de ce dispositif, échappant à tout contrôle depuis des années et coûtant de plus en plus cher à la nation. Mais les solutions qu’il préconise ne sont pas les nôtres. En 2005, l’Etat a déboursé 245 millions d’€ pour « surpensionner » 30 000 personnes. Des fonctionnaires ayant ou non servi Outre-mer et profitant de « l’indemnité temporaire de retraite », allant de 35 % à La Réunion ou à Mayotte, jusqu’à 75 % en Nouvelle Calédonie, Polynésie ou Wallis et Futuna. Les auteurs de l’audit préconisent l’arrêt immédiat de tout nouveau bénéficiaire et l’extinction du système sur plusieurs années, grâce à une allocation de fin d’indemnité. Ils proposent ou le plafonnement du montant annuel de cette surpension ou encore l’unification du taux de bonification à 35 % pour tous. Sauvegarde Retraites quant à elle,demande l’abrogation pure et simple du dispositif. *Inspection générale des finances, Inspection générale de l’administration.

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